Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu
Pascale Samuel et Samuel Blumenfeld (sous la direction de)
Coédition Actes Sud/mahJ
Format : 19,6 x 25,5 cm
240 pages
36 €
Parution en librairie le 18 septembre 2024
Quel est le point commun entre les peintres Marc Chagall et Natan Altman, le compositeur Leonard Bernstein, les cinéastes Michał Waszyński, Sidney Lumet ou les frères Coen, l’écrivain Romain Gary, et l’artiste contemporaine Sigalit Landau ? Une figure de la mythologie juive, le dibbouk.
Cette âme errante, à même de posséder les êtres vivants et de s’exprimer à travers eux, a conquis le monde grâce à l’écrivain russe Shloyme Zanvl Rapoport, dit Sh. An-ski, qui en recueillit les récits lors de ses expéditions ethnographiques en Podolie et en Volhynie dans les années 1910. Sa pièce de théâtre, Le Dibbouk, rédigée en 1917 en russe et en yiddish, devient rapidement une source d’inspiration majeure pour de nombreux artistes de l’avant-garde juive et l’œuvre emblématique de la modernité juive au carrefour des mondes orthodoxe et séculier, des vivants et des morts, de la préservation de la tradition et de l’attrait de la modernité.
Explorant ce thème dans la littérature, au théâtre, au cinéma et dans les arts plastiques, cet ouvrage richement illustré propose d’appréhender le dibbouk à la fois comme un objet majeur de la culture contemporaine, et comme une clé de compréhension de l’identité juive, habitée par un passé traumatique, par la disparition d’un monde et par la peur de la dilution dans la société contemporaine.