William Kentridge, Shadow Procession, 1999
William Kentridge
Lors de la Nuit blanche 2019, l’artiste sud-africain William Kentridge investissait les espaces du mahJ dans un parcours insolite en trois temps. Les œuvres présentées à cette occasion sont visibles jusqu’au 25 novembre 2019.
Dans la salle médiévale, The Flood (L’Inondation, 2016) dépeint des réfugiés montant sur un vaisseau romain antique évoquant les embarcations de migrants.
Dans la cabane de Soukkot, des Silhouettes (2014-2015) de carton aux motifs végétaux (comme la toiture des cabanes à travers laquelle on doit apercevoir les étoiles) font écho à la précarité des Hébreux dans le désert après la sortie d’Égypte.
Dans la galerie contemporaine, le film Shadow Procession (Cortège d’ombres, 1999, 7 min) recourt aux techniques d’animation chères à l’artiste. Sur la musique d’Alfred Makgalemele, Kentridge y déploie une ribambelle de personnages, qui renouvellent la tradition du théâtre d’ombres, dans une procession de mineurs et de portefaix où l’on peut aussi voir l’exode de populations à différentes périodes de l’histoire.
Figure majeure de l’art contemporain, William Kentridge est né en 1955 à Johannesburg, où il vit et travaille.
Son œuvre associe des médiums aussi divers que le film d’animation, le dessin, la gravure, la mise en scène théâtrale ou la sculpture.
Jusqu’au 13 octobre, l’exposition « A Poem That Is Not Our Own » du Kunstmuseum de Bâle présente un ensemble de vidéos, de dessins et d'installations de l'artiste. Elle sera présentée au LaM à Villeneuve d'Ascq, du 4 février au 5 juillet 2020.