

Avigdor Arikha, Autoportrait au pinceau (détail), 2007
Avigdor Arikha. Le portrait sur le vif
Mardi 10 juin 2025 (annulé)
Conférence de Jean Clair de l’Académie française, conservateur général des musées de France
Dans le cadre du cycle Art et archéologie du judaïsme
« Saisir le vécu sur le vif, quoiqu’en principe rien n’est saisissable. »
Connu pour ne travailler qu’en lumière naturelle et peindre chacune de ses œuvres en une seule journée et sans croquis préparatoires, Avigdor Arikha (1929-2010) fut une figure de la vie artistique et intellectuelle parisienne des les années 1950 jusqu’à sa mort.
Peintre, dessinateur, graveur et historien de l’art, Arikha est né en 1929 dans une famille juive germanophone de Radauti en Bucovine (actuelle Roumanie). En 1941, il est déporté avec sa famille dans le camp de concentration de Moguilev-Podolsky en Transnistrie, où son père est assassiné. Exfiltré du camp par la Croix-Rouge avec sa sœur, Arikha rejoint la Palestine mandataire en 1944, âgé de quinze ans, et participe à la guerre d’indépendance de 1948. À Jérusalem, il est notamment formé par des professeurs du Bauhaus ayant fui l’Allemagne, puis obtient une bourse pour étudier aux Beaux-Arts de Paris, où il s’établit définitivement en 1954.
Pratiquant l’abstraction jusqu’au milieu des années 1960, il trouve une passion renouvelée pour représentation sous l’impulsion de son grand ami Alberto Giacometti. Un jour de 1965, après avoir vu La résurrection de Lazare de Caravage au Louvre, Arikha ressent « une faim violente dans les yeux » et le désir de saisir avec immédiateté la vérité d’une personne ou d’un objet à ce moment précis.
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Auditorium
À travers la musique, la littérature ou le cinéma, le programme de l'Auditorium offre un prolongement des domaines abordés dans le musée et les expositions.