Du berceau à la tombe, les grandes étapes de la vie juive sont scandées par des rites définis à la fois par des commandements religieux et des coutumes locales. Les usages évoluent dans le temps en fonction des sociétés dans lesquelles ils s’inscrivent.
Le calendrier juif repose sur une alternance entre temps profane (hol) et sacré (qoddesh). Le septième jour de la semaine, le shabbat – littéralement « cessation » – est ainsi « sanctifié » par l’arrêt de toute activité. Débutant le vendredi soir, il rappelle le repos de Dieu après les six jours de la Création dans le récit biblique.
En guise d'introduction à la collection permanente, cette salle propose des références fondamentales pour comprendre les sources et la permanence du judaïsme.
Attestée dans le Midi dès l'Antiquité, l’implantation de communautés juives se répartit, à partir du XIe siècle, dans l’ensemble de la France. La juiverie médiévale est un quartier ouvert où juifs et chrétiens cohabitent. Mais les juifs sont régulièrement victimes de massacres, spoliations et expulsions.
Les expulsions d’Angleterre (1290), de France (1394) et de la péninsule ibérique (1492 et 1498), ont imposé d’importantes transformations à la répartition démographique des juifs en Europe.
Vers la fin du XVIe siècle, les routes migratoires des juifs et des nouveaux-chrétiens espagnols et portugais, jusqu’alors essentiellement dirigées vers la Méditerranée, s’orientent vers l’Europe du Nord et de l’Ouest.
Le texte biblique recommande aux Hébreux de s’acquitter trois fois par an d’un pèlerinage à Jérusalem.
La présence juive en Lituanie, Ukraine et Pologne connaît une forte croissance à partir du XIIe siècle, avec l'installation dans des bourgades rurales de juifs expulsés d'Europe occidentale. Malgré les pogroms, ces communautés du yiddishland acquirent une autonomie économique et religieuse jusqu'à leur anéantissement par la Shoah.
L’année débute par un cycle de solennités désigné par l’expression « Jours redoutables » (yamim norayim), et placé sous le signe du jugement et de la pénitence.
Tout au long du Moyen Âge, des liens étroits unissent les communautés juives du Maghreb et de l’Espagne.
À la veille de la Révolution, il y a en France environ quarante mille juifs, qui se répartissent en deux ensembles : les Allemands (ashkenazim) (28 000) localisés en Alsace et en Lorraine, et les Portugais (sefaradim) de Bordeaux et de Saint-Esprit (5 000), auxquels s’ajoutent ceux du Comtat Venaissin (2 500).
À la fin de l’année 1894, le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), jeune stagiaire à l’état-major, est arrêté et condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée pour crime de haute trahison au profit de l’Allemagne.
Si le premier périodique juif, La gazeta, paraît en judéo-espagnol à Amsterdam en 1675, l’épanouissement de la presse juive se produit au XIXe siècle.
Les voies de la peinture juive