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Vassili Grossman, "Vie et destin" et l'écriture de l'irreprésentable

En l'absence de Vassili Grossman

Vie et destin et l'écriture de l'irreprésentable

Conférence de Jérôme Ferrari, écrivain

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Invité à évoquer Vassili Grossman, l'écrivain Jérôme Ferrari s'interroge sur l’écriture de l’irreprésentable au travers du chapitre cinquante de Vie et destin, et rend hommage à une œuvre « d’une humanité absolue ».

Roman immense qui fut censuré par le régime soviétique et ne parut qu’après la mort de Grossman, Vie et destin décrit la guerre et les totalitarismes qui fracassèrent le XXe siècle. Avec une humanité saisissante, Vassili Grossman raconte le siège de Stalingrad, qu’il couvrit comme journaliste d’août 1942 à janvier 1943, et les camps d’extermination, qu’il découvrit lorsqu’il entra avec l’armée rouge dans ceux de Majdanek et Treblinka à peine libérés, en juillet 1944, recueillant le récit de survivants. Le roman dit aussi beaucoup de la vie et du destin de son auteur à travers son double littéraire, Victor Strum, aux prises avec les purges soviétiques et l’antisémitisme d’État, et dont la mère, comme celle de l’écrivain, fut déportée et assassinée par les nazis.

Professeur de philosophie, romancier et traducteur, Jérôme Ferrari est notamment l'auteur des romans Un dieu un animal, Où j'ai laissé mon âme, Le principe, et Le sermon sur la chute de Rome, pour lequel il a obtenu le prix Goncourt en 2012. À son image, son dernier roman, est paru en 2018. Son œuvre est publiée aux éditions Actes Sud.

Introduction par Joseph Hirsch, mahJ