Se souvenir de Sam
À l'occasion de la diffusion de la série documentaire « Se souvenir de Sam », consacré à la vie du peintre Sam Mandel, déporté à Auschwitz en 1944, qui se suicida à Paris en 1988 (LSD, la série documentaire, France Culture)
Rencontre avec l'auteur de la série Antoine Tricot et sa réalisatrice Séverine Cassar, animée par Sophie Andrieu, responsable de l'auditorium du mahJ.
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« Un être humain est-il à ce point devenu une ombre, l'ombre d'une ombre, avec personne pour se souvenir de son histoire ? »
De l’existence du peintre Sam Mandel, déporté à Auschwitz en 1944 et qui se suicida à Paris en 1988, il ne demeure aucune trace dans la mémoire collective. Seules quelques rares notices consacrées à son père, le peintre Ephraïm Mandelbaum, assassiné en déportation avec son épouse Rivke, mentionnent brièvement le nom de ce fils, suicidé « quelques années plus tard ».
À sa grand-mère Alice Colanis, qui fut marquée par sa rencontre avec cet homme meurtri, tourmenté et lumineux, avant de le perdre de vue, Antoine Tricot fait la promesse qu’il se souviendra de Sam. Au fil d’une longue enquête, il exhume de l’oubli les milles vies de cet homme aux identités multiples, de sa naissance en Pologne à sa vie dans le Montparnasse des années 1950 en passant par son enfance dans le milieu des peintres yiddish de l’École de Paris, la déportation de ses parents en 1942, la sienne en 1944. Comme dans un polar, on croise dans la vie de Sam du jazz, des films de strip-tease, de l’amour, du trotskisme, des champignons hallucinogènes, l’ombre de la destruction des juifs d’Europe, les affres de la création artistique, des silences et des résurgences.
En partenariat avec France Culture