Samuel Hirszenberg, l'interprétation du dilemme juif
Conférence de Richard I. Cohen, Hebrew University of Jerusalem
Dans le cadre du cycle Art et archéologie du judaïsme
Plongée dans l’œuvre de l’artiste juif polonais Samuel Hirszenberg (1865-1908), et son influence sur l’art juif du XXe siècle.
Ainé d’une fratrie de onze enfants, né en 1865 au sein d’une famille yiddishophone de Łódź, Samuel Hirszenberg était destiné à rejoindre l’atelier de tisserand de son père. Mais le médecin de la famille, frappé par le talent pour le dessin du jeune Szmul, convainquit ses parents de l’inscrire à l’École des Beaux-Arts de Cracovie. C’est là, dans les pas du peintre Maurycy Gottlieb, que se cristallisèrent les thèmes de prédilection de son œuvre : sa Pologne environnante, les Juifs d’Europe orientale, les thèmes historiques, l’Orient, les relations entre hommes et femmes, les portraits. Tiraillé entre son attrait pour Paris, sa modernité artistique et son universalisme, et le désir de créer un art juif original avec un langage formel technique contemporain, Hirszenberg rejoint l’école Bezalel de Jérusalem en 1907, tentant de concilier humanisme, universalisme, et singularité juive.