Robert Bober
Grand entretien avec Robert Bober en conversation avec Raphaëlle Leyris
À l’occasion de la parution de son livre Il y a quand même dans la rue des gens qui passent (éditions P.O.L, 2023)
L'écrivain et cinéaste Robert Bober poursuit la lettre adressée à son ami disparu Pierre Dumayet, entamée dans Par instants, la vie n’est pas sûre (P.OL., 2020), jeu sur le souvenir, qui interprète et raconte les silences, les oublis, les disparitions, qui raccorde des histoires entre elles, s’interroge sur la langue, l’écriture, le yiddish.
Ce deuxième volume accorde une place prépondérante à l’enfance. Celle du jeune Robert Bober, né à Berlin en 1931, dont la première carte d’identité mentionnait à la rubrique nationalité : "indéterminée" ; celle du petit Zozo qui s’échappa en courant du Vel’ d’Hiv, et mourut quelques années plus tard dans un accident de la route ; celle de son ami Henri Beck raflé en 1942 à l’âge de 11 ans ; celle des enfants ukrainiens sous les bombardements russes.