Veste
Algérie, Afrique du Nord, Tlemcen,
19e siècle, 4e quart
Inv.
99.33.001Costume
Veste
Ghlila djabadouli
photo © mahJ
Dimensions :
H. 60 - L. (entre les manches) 128 cmVelours, soie, coton imprimé, fil d'or, laiton.
mahJ,
don de Valérie Rodrigue en mémoire de son arrière grand-mère Léonie Athuil
Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.
Contexte d'utilisation
Fête familiale/ MariageHistorique
Ce type de veste était porté par des femmes juives mariées sous la robe de type chasuble.Le mot "ghlila " vient du mot arabe "ghilala" ou "ghalila" . La "ghilala" semble désigner de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. A l'époque abbasside, dans Les Mille et une nuits, ce terme est attribué à une robe de "lingerie" féminine très légère et transparente. Dans le Cordoue de Ziryab, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de "ghalila", il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la "ghlila" algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Pour l'histoire de l'évolution de la "ghlila" voir la bibliographie.
Provenance
Cette veste appartenait à la grand mère de la donatrice Mme Léonie ATHUIL. Pour plus de précision on peut appeler le père de la donatrice M. Claude Rodrigue au 04 78 24 76 33 (Lyon)Description
En forme de trapèze en velours violet, ouvert devant avec un grand décolleté arrondi bordé de 8 boutons tressés de soie et de fils d'or de chaque côté, à manches longues. Se ferme par un bouton au sommet de l'ouverture. Décor de galons de fils d'or est placé autour du décolleté, sur les épaules et sur les manches. Les manches possèdent une ouverture jusqu'à la hauteur des coudes (24 cm) ornée de passementerie au fil d'or et pourvue de boutons en laiton. La manche droite en a 12 et la manche gauche 11. Au niveau de la taille dans la fente de côté droit une poche dont le tour est orné d'un galon de fils d'or. Le tout est doublé de cotonnade écrue à fleurs (roses).Bibliographie
Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987. Voir la photo p. 195.Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998.