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Veste

Algérie, Tlemcen,
20e siècle, 1er quart
Inv.
2015.06.001
Costume
Veste
Ghlila djabadouli
Dimensions :
H. 61,5 - L. 43,5 cm (aux épaules)
Velours, coton, métal, nacre, galons de fils dorés
mahJ,
don des enfants d'Esther née Bénichou et d'Abraham Nathan

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Contexte d'utilisation
Vie quotidienne
Justification de la date
Date donnée par la donatrice
Historique
Cette veste a été confectionnée par la grand-père de la donatrice Chalom Benichou pour sa fille, Esther Nathan née Benichou vers 1920. Chalom Benichou a été maître tailleur et brodeur à Tlemcen. L'emplacement du décor au niveau de la poitrine, symbole de la féminité et de la maternité, indique son rôle protecteur.

Ce type de veste, appelé ghlila djabadouli, était porté par des femmes juives mariées sous la robe de type chasuble. On les voit portés également par les algéroises de confession musulmane.
Le mot ghlila vient du mot arabe ghilala ou ghalila. La ghilala désigne de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. Durant des siècles ce terme est attribué à une robe de lingerie féminine très légère et transparente. Ensuite, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de ghalila, il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la ghlila algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Provenance
La veste appartenait à la mère de la donatrice Esther Nathan, née Bénichou.
Description
Veste en velours noir, ouverte devant, à manches longues ouvertes du poignet jusqu'à la mi-hauteur et pourvus de 12 boutons en nacre et laiton. Le grand décolleté arrondi est fermé par le même type de bouton et fait office de la fermeture de la veste.
Le décor est formé par des galons de fils dorés et placé aux poignets, autour des ouvertures des manches, autour des emmanchures et sur les épaules. Un autre décor formé des applications de passementeries de fils dorés est placé autour du décolleté. Du côté droit, sur la couture, se trouve une poche intérieure. La veste est entièrement doublée de coton imprimé aux motifs floraux, à dominance rose.
Bibliographie
- Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Édisud, Aix-en-Provence, 1998
- Les Juifs d’Algérie. Images et textes. Éditions du Scribe, Paris 1987