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Acquisitions 2018

En 2018, les collections du mahJ se sont enrichies de 102 œuvres, dont deux ensembles de plusieurs centaines de photographies et de cartes postales, réparties entre 70 achats et 32 dons ; le mahJ avec le soutien du Fram, et la fondation Pro mahJ ont consacré près de 68 000 € aux acquisitions en 2018 (+ 210 %).

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Ceramic tiles, Chemla Pottery (circa 1880-1966), Tunis, circa 1920

Polychrome ceramic, 121 x 68 x 4 cm

L’année 2018 a été marquée par d’importantes acquisitions à titre onéreux.

On citera notamment : une «  autorisation de séjour d’un juif à Lyon du 10 mai 1782 », rappelant la validité jusqu’à la Révolution de l’édit d’expulsion des juifs de France promulgué en 1394, un parchemin enluminé « pour le rachat du nouveau-né », des photographies sur la création de Tel-Aviv, des tirages anciens de Walter Zadek (1900-1992) sur la Palestine mandataire et le jeune État d’Israël, plusieurs œuvres et documents liés à la culture yiddish ( journaux, livres illustrés, cartes postales sur le théâtre yiddish…), une affiche d’Ephraim Moses Lilien (1874-1925), un autoportrait d’Emmanuel Mané-Katz (1894-1962), un dessin de Boris Taslitzky (1911-2005), réalisé clandestinement à Buchenwald en 1945, qui complète l’importante donation consentie par sa fille en 2017, trois affiches des années 1970 témoignant de l’engagement des juifs de France en faveur des juifs d’Union soviétique.

En septembre 2018, le mahJ a pu acquérir l’unique panneau qui manquait à l’exceptionnelle cabane (soukkah) achetée en vente publique en décembre 1988, premier objet des collections du futur musée. Cet enrichissement permet de compléter une œuvre majeure du parcours illustrant la fête des Cabanes (Soukkot). Rare par son décor peint, cette soukkah fut réalisée en Autriche ou dans le sud de l’Allemagne au début du XIXe siècle, pour une famille aisée, avec trente-sept panneaux de bois résineux fichés dans un cadre au sol et au sommet. Sur ses côtés intérieurs sont représentés la ville de Jérusalem et un paysage bucolique d’Europe centrale avec un village au bord d’un lac ainsi qu’un écu portant les premiers mots du Décalogue. Grâce à ce seizième panneau, acquis avec le concours de la fondation Pro mahJ et du Fonds régional d’acquisition des musées, la soukkah du mahJ – chef-d’œuvre rarissime d’art populaire –, trente ans après son entrée dans la collection recouvre son intégrité et le paysage germanique sa lisibilité.

Enfin, le mahJ a pu faire l’acquisition de  deux ensembles de photographies (l’un sur le théâtre juif de Moscou et l’autre sur l’immigration des juifs du Maroc en Israël) et deux ensembles importants de cartes postales (l’un sur la Terre sainte et l’autre sur la vie juive en Afrique du Nord). Quatre dessins d’Henri Berlewi (1894-1967) représentant des figures ouvrières ou des scènes de la vie traditionnelle juive viennent compléter le fonds désormais important que le musée a constitué sur cet artiste. D'autres pièces acquises sont très diverses : des judaica dont un contrat de mariage enluminé sur parchemin de Bayonne (1728), le premier de cette communauté à entrer dans les collections du mahJ, des affiches dont une datant des années 1930 qui tente de mobiliser l’opinion publique française contre la mise au ban des juifs allemands, des dessins dont celui d’Édouard Couturier (1871-1903) se moquant de l’invraisemblable démonstration du criminologue Alphonse Bertillon lors du procès de Rennes en 1899, selon lequel Dreyfus aurait pu fabriquer un faux bordereau.

L’année s’est achevée par l’acquisition d’un panneau de carreaux de céramique polychrome de l’atelier des frères Chemla (Tunis, années 1920) qui vient compléter un exceptionnel ensemble de poteries, de modèles et de poncifs en cuivre donné par la famille Chemla.

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