Chers Amis du mahJ, Dans notre lettre, nous avons souvent évoqué les expositions du mahJ, ses collections, sa riche programmation culturelle, ses projets destinés au jeune public et au monde scolaire. Il manquait à ce panorama une présentation l’hôtel de Saint-Aignan, véritable écrin qui abrite le musée depuis 1998. Ce fleuron de l’architecture classique française a été bâti en 1644-1650 par Pierre Le Muet (1591-1669) pour Claude de Mesmes, comte d’Avaux (1595-1650), diplomate au service de Louis XIII et négociateur du traité de Westphalie. L’hôtel doit son nom à son propriétaire suivant, Paul de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (1648-1714), premier gentilhomme de la Chambre à la cour de Louis XIV. L’édifice a connu bien des évolutions avant d’être restauré pour accueillir le mahJ : résidence aristocratique pendant un siècle et demi, mairie d’arrondissement de 1795 à 1823, immeuble de rapport depuis cette date, il a accueilli de nombreuses familles juives avant la Seconde Guerre mondiale, actives dans les métiers de la confection : tailleurs, fourreurs, casquettiers, chapeliers. Acquis en 1962 par la ville de Paris dans le cadre du plan de sauvegarde du Marais, l’hôtel a eu des destinations diverses avant que la ville, sous l’impulsion de Jacques Chirac, ne décide de le mettre à la disposition du futur musée. Après deux campagnes de restauration menées dans les années 1970 et 1980, sous la direction des architectes en chef des Monuments historiques Jean-Pierre Jouve, puis Bernard Fonquernie, le mahJ a pu enfin ouvrir ses portes en 1998. Pour en savoir plus, retrouvez tous les vendredis la série « Les secrets de l’hôtel de Saint-Aignan » sur les réseaux sociaux du musée (Twitter, Facebook et Instagram), qui éclaire l’histoire de l’hôtel et de ses habitants, en zoomant sur de nombreux détails architecturaux. En attendant la réouverture du musée le 19 mai, vous pouvez admirer l’hôtel de Saint-Aignan en vous rendant à la librairie du mahJ (horaires en ligne). Fidèlement, L’équipe du mahJ |