Chers Amis du mahJ, Aujourd’hui, comme le mois dernier, nous ouvrons notre lettre à nos libraires qui ont sélectionné pour vous une série d’ouvrages. Chaque semaine sur nos réseaux sociaux, retrouvez d’autres coups de cœur dans de courtes vidéos. Sciences humaines Mathias Dreyfuss, Aux sources juives de l’histoire de France, CNRS Éditions, 26 € « À partir de sa thèse de doctorat soutenue à l'EHESS en 2017, l'auteur [ancien responsable pédagogique du mahJ] offre, dans les six chapitres de ce livre, une enquête passionnante sur la construction, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à la fin des années 1930, des sources juives de l'histoire des Juifs en France. Brillant. »
Pierre-Henry Salfati, Le premier mot « Au commencement ». Histoire d’un contresens, Fayard, 18 € « Et si le judaïsme n'avait pas encore dit son premier mot ? Voilà la question que se pose Pierre-Henry Salfati en découvrant tous les secrets de bereshit, premier mot de la Genèse. » Littérature Scali Delpeyrat, Je ne suis plus inquiet, Actes Sud, 13,50 € « Dans un ensemble de textes brefs, drôles, tendres et intimes, l'acteur et comédien Scali Delpeyrat revient sur ses origines judéo-périgourdines et rend hommage à la figure de son père récemment disparu. De l'histoire de ses grands-parents maternels, juifs algériens installés en France avant-guerre, qui échappent à la Shoah, à l'adoption d'un chat pour “devenir l'homme le plus heureux du monde”, l'auteur dessine à traits fins son histoire personnelle, celle d'un métis, qui connaît la douleur, la solitude et l'hésitation à l’égard de toute appartenance culturelle. » Ivan Jablonka, Un garçon comme vous et moi, Seuil, La librairie du XXIe siècle, 20 € « Dans une démarche passionnante d’“égo-histoire”, Ivan Jablonka rassemble archives personnelles (“journal d’enfance” tenu par ses parents, photographies), témoignages de ses proches et de ses amis, afin de retracer avec rigueur son enfance et son adolescence. L’ouvrage réussit aussi à être celui d’une génération, celle née dans les années 1970. Cette enquête de “socio-histoire de [s]a garçonnité” révèle une personnalité sensible, littéraire, dominée par la mission assignée par les fantômes de sa famille : “La course à la réussite est ce qui reste quand on a échappé aux chambres à gaz. Nous le faisons pour eux.” » Alessandro Piperno, Là où l'histoire se termine, Liana Levi, 11 € « Par le biais d’une courte page d’histoire familiale dont la plume acérée n’exclut ni la tendresse, ni l’humour, Alessandro Piperno nous livre une passionnante exploration des effets de l’absence. L’absence de Matéo, père, mari, expatrié et inconséquent, pour ses enfants et son ex-femme. L'absence pour Matéo lui-même, qui, en dépit de son retour au pays, ne pourra se libérer de son ombre : celle de celui qui n'a pas été là. L'absence de maîtrise par l’Homme de son propre destin enfin, car l’Histoire, en un sursaut brutal reprend, en toute fin du livre, ses droits absolus sur les existences individuelles. Et c'est encore à l’aune d’une ultime absence qu'il sera question, pour chacun après le séisme, de reconsidérer son existence. Ce livre est un fruit acidulé dont l’amertume vous saute en bouche sans crier gare, et s’installe pour longtemps… ». Fidèlement, L’équipe du mahJ |