Chers Amis du mahJ,
Dans notre lettre
d’information, nous
avons déjà évoqué le
riche fonds de la
librairie du
musée, actuellement ouverte
au public, ses
activités et son
exceptionnel décor
peint.
Pour incarner au mieux
ce lieu phare du musée,
nous ouvrons cette
lettre à nos libraires.
Ils ont sélectionné pour
vous quelques nouveautés
de la rentrée d’hiver,
qui les ont émus,
étonnés, éclairés…
Le choix de
Jean-François Chambard
Gary Shteyngart, Lake
success,
traduit de l’anglais par
Stéphane Roques, Points
Seuil, 8,90 €
«
Barry Cohen, ténor de
l’élite financière
new-yorkaise, fuit.
Persuadé que Layla, son
amour de jeunesse, sera
l’antidote à la crise
intime qui l’ébranle, il
s’embarque dans une
improbable traversée de
l’Amérique en autocar.
Avec quelques dollars en
poche et sa collection
de montres précieuses
dans une
valise-talisman, il
découvre au fil de ses
aventures d’autres
facettes de sa propre
humanité.
« Dans ce roman drôle et
grinçant Gary Shteyngart
répond à l’une des
questions majeures de
notre époque : les
gestionnaires de fonds
spéculatifs ont-ils, eux
aussi, des crises
existentielles ? »
Le
choix d’Isabel Claro
Rachel
Hausfater, Je
m’appelle
Wlodjimyerz,
(illustrations de
Caroline Ayrault),
Casterman, 6,95 €
« Un joli livre, drôle
et touchant, qui décrit
toute la difficulté de
porter, enfant, un
prénom original. « Wlodjimyerz »,
ce prénom permet à ce
petit garçon de
comprendre l’importance
de son héritage
familial, de l’amitié,
du droit à la différence
et de l’acceptation de
soi. »
Le
choix de Gaëlle Collin
Annie Lulu, La
mer Noire dans les
Grands Lacs,
Julliard, 19 €
« Nili Makasi s’adresse
à son fils qui naîtra
dans quelques heures.
Elle lui raconte la
Roumanie des années 1990
aux relents fascisants
et au racisme profond
dans laquelle elle
grandit auprès de sa
mère, Elena Abramovici,
intellectuelle juive
âpre et exigeante. De
son père, étudiant
zaïrois, rentré au pays
peu de temps après sa
naissance, elle hérite
d’un patronyme «
exotique » et du statut
de mulatra. Le
quartier cosmopolite de
Château-Rouge à Paris,
où Nili débarque pour
poursuivre la rédaction
de sa thèse, sera le
point de départ d’une
quête des origines
paternelles, qui la
mènera jusqu’en
République démocratique
du Congo.
Un premier roman
éblouissant écrit dans
une langue rude et
poétique à la fois. Un
merveilleux coup de
poing ! »
Le choix de Joanna
Gomes
Yonatan Berg,
Quitter Psagot,
traduit de l’hébreu par
Laurence Sendrowicz,
L’Antilope, 22 €
« À travers ce récit
autobiographique,
Yonatan Berg détaille,
avec sensibilité,
l’évolution de la
colonie ultra-orthodoxe
de Psagot, fondée dans
les années 1980 en
Cisjordanie, dans
laquelle il a grandi, et
de ses conflits internes
et externes. Il nous
fait part de sa
recherche personnelle
d’autres horizons, quand
des barbelés, à la fois
protecteurs et
angoissants, séparent
cette communauté du
monde environnant. »
Le choix de Myriam
Soussan
Régine Poloniecka, Des
Harengs aux cerises,
Robert Laffont, 19 €
« De savoureux récits
autobiographiques autour
d’aliments, d’objets,
d’anecdotes nous
entraînent dans le
quotidien aigre-doux de
Régine Poloniecka.
Elle-même se décrit
comme une personnalité
généreuse, une mère
nourricière. L’amertume
est là aussi. Le réel
peut basculer en une
phrase vers « [s]a
terrible enfance ». Elle
a été une petite juive
polonaise dans le ghetto
de Varsovie, sauvée par
des parents qui, eux,
n’ont pas survécu. »
À lire sans plus
attendre !
Fidèlement,
L’équipe du mahJ
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