Talila
Talila, en conversation avec Annette Wieviorka, historienne
À l’occasion de l’édition DVD du film Notre langue d’intérieur (YSF, 2021)
Figure de la chanson yiddish, Talila est née à Paris en 1946 de parents polonais. C’est tout naturellement qu’elle choisit pour ses chansons la langue familiale. Elle débute dans les années 1970 avec l’ensemble Kol Aviv, avant d’entreprendre une carrière solo avec Yiddish, son premier album, en 1987.
La musique de Talila est un mélange des genres, de la rumba lente à la complainte des rues, en passant par le swing des comédies musicales américaines. Ses textes et ses chansons racontent avec humour, tendresse et mélancolie, sa vie de fille d’émigrés qui avaient choisi la France. « Je suis la voix d’un monde englouti, […] mon chant donne à des millions de vies un sursis, on y entend les rires et les cris, la joie des noces, le mal du pays », chante-elle dans son album, Le Temps des bonheurs.