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Musicien de mariage

KAPLAN, Anatoly Lvovich ( Rahachow, Biélorussie, 1903 - Leningrad, URSS, 1980 )
1950-1960
Inv.
IM/0877
Imprimé
Lithographie
Dimensions :
H. 69,5 - L. 49,6 cm
Impression sur papier vélin
mahJ,
don de la librairie Hebraica-Judaica

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Historique
Anatoly Lvovich KAPLAN (ou Tanhum ben Levi ben Itzchak) (December 26, 1902 in Rahachow, Belarus- July 3, 1980 in Leningrad) occupe une place à part parmi les artistes juifs d’Union soviétique. Il s’est consacré essentiellement aux sujets juifs et à l’illustration de la littérature yiddish. Les autorités soviétiques ont toléré son travail et il a connu une période de renommée en Occident dans les années 1960 et 1970. Cependant on ne lui a jamais consacré une exposition en propre.
Toute l’œuvre de Kaplan est marquée par sa nostalgie d’une jeunesse passée dans une petite ville de Biélorussie. Après la révolution bolchévique, en 1917, il part pour Petrograd et étudie la peinture à al nouvelle Académie des arts. Bien qu’il ait étudié auprès de divers artistes de l’avant-garde, il n’a aucun intérêt pour l’abstraction et préfère la lithographie en couleur. En 1937, le musée ethnographique de Leningrad le commissionne pour créer une série de lithographies décrivant la vie au Birobidjan dans la région juive autonome. A la fin des années 1930, période marquée par une vague d’antisémitisme officiel, Kaplan commence la première de ses séries ‘illustrations complètes des histoires de Sholem Aleikhem. Son premier cycle graphique Kasrilovka est inspiré par ses souvenirs nostalgiques de sa ville natale de Rogachev. Membre de l’Union des Artistes soviétiques à partir de 1939, Kaplan travaille dans le cadre de l’atelier de lithographie expérimentale de Leningrad. Mais son travail ne satisfait pas les exigences du réalisme soviétique officiel. Évacué dans l’Oural pendant la Seconde Guerre mondiale, Kaplan revient à Leningrad en 1944 et reprend son travail dont le sujet est la ville et sa reconstruction après le siège allemand. Il poursuit aussi les illustrations en grand format des œuvres d’Aleikhem, de chansons et de légendes populaires juives. Le tailleur ensorcelé, le Cantique des cantiques, Stempenyu, Histoires pour enfants et Tevye le laitier évoquent avec nostalgie la vie du shtetl, en dégageant un caractère national juif et une sympathie avec les petites gens. L’œuvre lithographique de Kaplan fait appel à diverses techniques pour créer des surfaces denses et des variations de lumière et d’ombre. Il expérimente avec les matériaux et les effets. Dans ses dernières œuvres graphiques il utilise des couleurs intenses et des formes dominantes comme il l’a fait dans ses peintures de natures mortes, dans ses reliefs en céramique et ses petites sculptures, en retravaillant les motifs de ses illustrations juives. Artiste dont l’œuvre restitue un siècle de culture et d’art populaires, Kaplan est l’auteur d’une œuvre qui nous relie à une tradition disparue. Une exposition rétrospective de son travail a été organisée au musée russe d’État de Saint-Pétersbourg en 1995.
Inscriptions
Titre en russe et signature « A Kaplan», « 28/125 » en bas à droite, dans la lithographie