Autoportrait

Né en Ukraine dans une famille religieuse, Emmanuel Katz (dit Mané-Katz), débute ses études à l'école des Beaux-Arts de Kiev, les poursuit à Vilnius, avant d'arriver en 1913 à Paris. Aux Beaux-Arts de Paris, il étudie dans l'atelier de Fernand Cormon, peintre d'histoire et de décors monumentaux. Il y rencontre d'autres artistes que l'on rattache au cercle de l’École de Paris: Michel Kikoïne, Chaïm Soutine. Mais en 1914, la déclaration de Guerre le contraint à retourner en Ukraine. Après la révolution, il est nommé professeur à Kharkov. Il revient à Paris en 1921 et obtient la nationalité française en 1927. Il expose régulièrement à Paris, notamment à la galerie Percier. Les années 1920 et 1930 sont marquées par de nombreux voyages, et notamment en Palestine. Il fuit l'Occupation allemande et s'installe à New-York pendant les années de guerre. De retour à Paris en 1945, il partage jusqu'à sa mort en 1962 son temps entre la France et Israël. Il meurt à Tel-Aviv. Un musée lui est dédié à Haïfa.
La peinture de Mané-Katz, de facture expressionniste, retranscrit la trajectoire riche de l'artiste, à travers les nombreux portraits, paysages de voyages qui peuplent ses oeuvres. Mais c'est sans doute dans la description de la vie juif que le peintre excelle: cérémonies religieuses, moment d'études ou de fêtes, retranscrivent avec exactitude et humour ce folklore.